samedi 14 novembre 2009

Copkiller (Roberto Faenza, 1983)























Fred O'Connor (interprété par Harvey Keitel) est un bien étrange Lieutenant de police.
















Parfois, en plein milieu de la journée, sans prévenir, il rentre dans son grand appartement vide de New York et se met en peignoir.

















Là, il met un disque de country sautillante (toujours le même).

















Puis, il s'allume un cigare et savoure l'instant, en glissant doucement sur le cuir de son fauteuil.

















Il faut dire que le Lieutenant Fred O'Connor est un peu tendu à cause d'un tueur masqué qui élimine les membres de sa brigade un par un.

















Pourtant, il assure à son ex-femme journaliste (interpétée par Nicole Garcia) qu'il maîtrise parfaitement la situation.
















Et puis il retourne dans son grand appartement vide, où on apprend qu'il vit avec son co-équipier Bob Carvo (interprété par Leonard Mann), et que tous deux détournent l'argent de la drogue pour l'investir dans de grands appartements vides qu'ils comptent revendre ensuite pour s'acheter une île et des putes. Enfin, pas son co-équipier parce que lui s'est justement recasé avec l'ex-femme journaliste et qu'il est plutôt branché campagne.
 

Sauf que voilà, un intrus va venir troubler cette doucereuse tranquillité.

















Il s'agit de Leo Smith (interprété par John Lydon), qui suit Fred O'Connor depuis des mois et sait tout de sa vie et de ses odieuses combines. Il se présente un jour à la porte du grand appartement vide de Fred O'Connor et lui dit qu'il est le tueur masqué qu'il recherche et qu'il souhaite être arrêté.

















Evidemment, pour corser un peu la chose, il annonce également à O'Connor qu'il connaît ses secrets, ce qui réveille instantanément le penchant très naturel de O'Connor pour la torture à base d'appareils électro-ménagers.

















Maintenant qu'il est échauffé, O'Connor décide de séquestrer Leo Smith dans la salle de bains du grand appartement vide.

















Un soir, il décide de torturer Leo Smith avec un cigare et une petite radio portative qui diffuse un morceau de rock & roll (oui, un peu comme Michael Madsen dans Reservoir Dogs 9 ans plus tard, je vois que vous suivez).

















Sauf que Leo Smith, lui, il s'en fout, parce que non seulement sa grand-mère a prévenu la police de sa disparition, mais qu'en plus, il a caché chez elle une bande sur laquelle il a enregistré tout ce qu'il sait du Lieutenant O'Connor.

















O'Connor se rend donc chez la grand-mère de Smith. Il y découvre le portrait de son défunt grand-père (interprété de tout évidence lui aussi par Lydon).

















Mais il apprend surtout par la grand-mère de Smith que celui-ci a touché un énorme héritage et qu'il est depuis en quête de rédemption et cherche à punir quelqu'un de mauvais pour expier ses fautes.

















Forcément, de retour dans le grand appartement vide, ça barde. Mais un nouvel intrus vient perturber les retrouvailles.

















Là, on arrive à la moitié du film et je n'en dirai pas plus, si ce n'est que les choses vont devenir nettement plus raides et oppressantes durant la dernière demi-heure.
















  • POUR L'excellente prestation de John Lydon et un film qui, malgré un rythme un peu chaotique et un scénario qui aurait gagné à être un poil resseré, se place dans le haut du panier des productions italiennes de la première moitié des années 80. Basé sur un roman de Hugh Fleetwood (The Order Of Death, qui inspirera également l'année suivante un titre de P.I.L.), Copkiller servira de base à Abel Ferrara pour son génialissime Bad Lieutenant.
  • CONTRE L'horrible barbe du supérieur de Keitel.

Disponible à l'origine en VHS chez Digital Media Experience, puis brièvement réédité en DVD dans une édition absolument atroce qui a depuis été retirée de la vente.

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