mardi 23 octobre 2012

Préceptes d'immortalité des mandarins dans les traditions et face à la science


Tensions, compromis, mises en garde, doigts tendus : alors que François Hollande et Angela Merkel s'écharpaent sur le dossier de la supervision bancaire, concluant de tièdes compromis pour gagner quelques semaines avant que les dernières résistances ne lâchent et déversent de spectaculaires torrents de merde sur la zone euro, New Noise et J'irai verser du Nuoc-Mam sur tes tripes sortent leur Novembre Rouge pour une dernière action-suicide sur les berges du canal Saint Martin. Le quatrième (et ultime ?) épisode de nos erratiques dîners-spectacles sera en effet l'occasion d'un assaut sous-marin sur la Bundesbank avec trois groupes germano-infiltrés qui fêteront chacun, en retard, en avance ou pile à l'heure, la sortie de leurs prochains disques le vendredi 16 novembre au Point Ephémère. Plan détaillé ci-après.

LA CHATTE
(Paris/Berlin - Tsunami-Addiction)
Comme After Hours de Martin Scorsese avec le casting de Cafe Flesh de Stephen Sayadian
Aussi à l'aise dans les rangs indisciplinés de Born Bad qu'au sein de la turbulente écurie Tsunami-Addiction, La Chatte ne ressemble techniquement à rien ni personne. Mené par la styliste Vava Dudu, le trio parisien trace depuis plusieurs années une voie aussi singulière que vertigineuse entre Anne Clark dada et Kas Product zouk, qui lui vaut aujourd'hui de compter, avec Cheveu, Mansfield Tya ou encore J.C. Satàn, parmi les formations européennes les plus vitales et excitantes du moment. Le groupe viendra présenter son très attendu deuxième album, Crash Ocean, dont la sortie est prévue pour décembre.


TRESORS
(Paris - Desire)
Comme Two Lane Blacktop de Monte Hellman dans les décors de Miami Vice de Michael Mann
Formé à Paris par deux homonymes que tout semblait séparer, Trésors a imposé avec son premier EP une vision brute et singulière de la musique électronique, empruntant autant à The Sound ou Brian Eno qu’à Michael Mann et Philip K. Dick. Après une série de dates en Europe et aux USA, le groupe sort aujourd’hui son premier album, Missionnaires, mixé à Baltimore par Chester Gwazda (Future Islands, Dan Deacon). Un disque tout en voiles spectraux et mélodies spleenétiques, qui laisse libre cours aux obsessions du duo pour les 70’s, de Roman Polanski à Robert Wyatt en passant par Dennis Hopper.

Trésors - Roman Polanski (Demo)

2KILOS &MORE (&BLACK SIFICHI)
(Paris/Berlin - Audiophob)
Comme Metropolis de Fritz Lang revisité par les scénaristes de Breaking Bad
Naviguant entre Paris et Berlin, 2Kilos &More a su imposer en deux disques amples et ouvragés une electronica cinégénique entre Ben Frost, Autechre et :zoviet*france:. Scandaleusement méconnu hors des scènes expérimentales et industrielles, le duo a sorti cet été l’impressionnant Kurz Vor5, troisième album capable de mettre enfin d'accord nostalgiques du Scorn nerveux du début 90 et inconditionnels de Mondkopf ou Demdike Stare. Pour tout dire, on n’a pas entendu un disque de cette trempe en France depuis le Radiant, Discharged, Crossed-Off de Bästard, ce qui n’est pas exactement rien.

Davantage d'informations encore (invités prestige, affiches alternatives) dans les semaines à venir !

Ouverture des portes : 20h 
12 euros en prévente via Digitick

POINT EPHEMERE
200 Quai de Valmy
75010 Paris

M° Jaurès

dimanche 21 octobre 2012

Metz - Metz (Sub Pop, 2012)

METZ  
Metz
(Sub Pop
Il y a au moins une chose sur laquelle tout le monde sera d'accord à propos de ce disque : la production. Pour dire les choses clairement, on n'a pas entendu un son aussi mordant et athlétique sur un disque à guitares "grand public" depuis des lunes. Le souci, évidemment, c'est que la production ne fait pas le disque, sinon on écouterait tous Amon Tobin. Et sans être non plus une coquille vide, il faut reconnaître que Metz n'a pas grand chose d'autre à proposer sur son premier album qu'une relecture efficace mais terriblement conventionnelle des chapitres noise et post-hardcore de la première moitié des 90's. De Jesus Lizard ("Negative Space") à -fatalement- Nirvana ("Wasted", "Wet Blanket"), tout y passe, à tel point que Metz finit très vite par ressembler à d'autres groupes des années 90, moins glorieux, comme Monsterland, Hardvark ou Done Lying Down, éternels trimards de l'internationale bruitiste qui luttaient à grand peine pour tenter d'exister dans l'ombre de ceux qu'ils singeaient avec plus ou moins de talent. Certes, aucun d'entre eux ne possédait un moteur aussi rutilant que celui de Metz. Mais la plupart avaient au moins un peu d'essence.

samedi 20 octobre 2012

mardi 9 octobre 2012

On repeat



Double dose de mort : horreur sociale et synth-punk rural avec le premier extrait du très attendu nouvel album de Scorpion Violente, qui sortira dans quelques semaines sur Teenage Menopause, et un nouveau titre des bordelais de Strasbourg, dont j'avais déjà parlé précédemment et dont je reparlerai fatalement très bientôt.